Thursday, May 03, 2007

Les champs de tuerie deviennent des champs de récolte

Le Pasteur Sok Em, à Kampong Chnang, au Cambodge, a récemment envoyé un rapport de l’Association évangélique du Cambodge. Leur secrétaire général a confirmé qu’il y avait plus de 2,000 églises au Cambodge (15 millions) dont 235 églises dans la capitale, Phnom Penh (1.7 million). Il s’agit donc plus ou moins d’une église par 7-8,000 personnes. Quelle croissance phénoménale si on considère qu’il n’y avait probablement qu’une poignée d’églises en 1990, lorsque le Cambodge a commencé à s’ouvrir sur le monde extérieur.

En comparaison, le Québec a une église évangélique pour 10,000 personnes et l’Ontario a une église pour 3,500 personnes alors que le reste du Canada possède une église pour chaque 2,000 personnes.

Le révérend Heng Cheng, leur secrétaire général, continuait en disant que moins de 2% de ces églises étaient capables de soutenir un pasteur à temps plein et que parmi les individus identifiés comme pasteurs de ces congrégations, au moins 80% d’entre eux ne pouvaient être considérés comme des dirigeants chrétiens adéquats.

Il parle d’un pasteur qui est venu inscrire son église dans l’AEC. Lors de son entrevue, il était apparent que l’homme avait très peu de connaissances sur Dieu ou la Bible. Le révérend Heng lui demanda comment il était devenu pasteur. L’homme répliqua qu’il n’y avait personne pour diriger ce groupe particulier de personnes. Il s’est donc présenté et le groupe fut unanime pour le nommer pasteur.

Dans ce même rapport, le révérend Heng raconte une autre histoire concernant une certaine église de la province de Kampong Som . Dans cette église, il y avait une femme malade et le pasteur et les autres dirigeants pensaient qu’elle était possédée du démon. Ils ont attaché ses bras et ses jambes et l’ont fouettée afin de chasser le démon de son corps. La femme réussit toutefois à s’échapper et rapporta aux autorités que le pasteur et les anciens l’avaient fouettée. L’église eut à faire face à de sérieux problèmes.

C’est dans ce contexte que le Pasteur Joseph Moreau d’Ecclesiax EML d’Ottawa et moi-même avons visité dernièrement le Cambodge. Lors d’une rencontre avec le révérend Joel Margin, directeur de l’équipe méthodiste libre, un pasteur d’expérience des Philippines et qui a aussi vécu au Cambodge depuis les huit dernières années, il a confirmé le rapport que je viens de mentionner. Il y a plus de chrétiens et d’églises qu’il y a de leaders pour les former comme disciples, ce qui est la source d’inquiétudes importantes.

Voici le pasteur Sok et Savy Em. C’est le pasteur Sok qui a débuté le travail d’implantation d’églises au Cambodge, au début des années 90, alors qu’il demeurait au Canada et y était toujours pasteur.

Lui et sa femme, Savy, ont récemment laissé leurs enfants adultes en arrière, au Canada, et déménagé dans la ville de Kampong Chnang, à environ deux heures au Nord de Phnom Penh. Ils travaillent avec d’autres leaders chrétiens matures pour établir un programme de formation modulaire pour les pasteurs laïques. Un programme résidentiel biblique interconfessionnel de qualité d’une durée de trois ans au niveau collégial, est offert aux étudiants, à Phnom Penh. Un flot constant de pasteurs formés continue d’en sortir mais leur nombre n’est tout simplement pas suffisant pour combler les besoins de directeurs entraînés dans toutes ces églises. Par contre, le « Tahas Bible Institute », est conçu pour offrir des programmes pratiques de 2-3 semaines en connaissances bibliques et en aptitudes pastorales, à son centre de formation de Kampong Chnang, à intervalles de quelques mois.

Des pasteurs laïques vont continuer de travailler dans leurs propres villages en subvenant à leurs besoins personnels. Le pasteur Sok Emm rendra visite à ces pasteurs de la région avoisinante pour servir de mentor concernant leurs situations ministérielles particulières.

Le rôle et le plan ministériel du Pasteur Sok Em n’est pas tout à fait conventionnel mais cela répond à la situation spécifique du Cambodge pour le moment. Quoiqu’il soit un ministre ordonné de l’Église méthodiste au Canada, il a reçu la permission de travailler avec « Mission to Unreached Peoples » (mission pour les peuples non évangélisés) au Cambodge, une petite organisation missionnaire para-église. C’est à cette organisation qu’il doit rendre des comptes pour ses finances et ses objectifs ministériels.

Le soutien de l’affectation ministérielle des Em au Cambodge sera assuré par des églises et des individus qui désirent voir cette sorte de formation contribuer à la croissance du Royaume de Dieu au Cambodge.

Étant donné notre implication à long terme avec le pasteur Sok Em et l’œuvre ML au Cambodge, lui et son épouse ont reçu notre approbation comme missionnaires à court terme de l’Église méthodiste libre au Canada. Vous trouverez de l’information à leur sujet, y compris leurs besoins ministériels, sur notre site Web [www.fmc-canada.org].

En novembre 2006, le pasteur Em a donné un cours d’une semaine sur les pratiques ministérielles pastorales (Pastoral Ministry Practices ) à 10 pasteurs et dirigeants méthodistes libres. Le cours a été offert à Prek Thei, le village natal de Sok. C’est là qu’il avait implanté une première église méthodiste libre au Cambodge. Joel Margin, le directeur de l’équipe ML, nous a confirmé que le fait d’avoir un leader chrétien mature qui enseigne un cours comme celui-là en langue Kmer et dans ce contexte culturel constitue un atout majeur pour les leaders. Ce partenariat de développement du leadership entre Sok Em et l’Église méthodiste libre au Cambodge est une promesse de réussite pour l’avenir.

Le révérend Dan Sheffield est directeur des Ministères mondiaux et interculturels pour l’Église méthodiste libre au Canada.

Un journal sur l’expérience Thaï-Cambodge

[Jeudi, 11 janvier] Certaines personnes se demandent pourquoi je voudrais me rendre en Thaïlande et au Cambodge? Quel rapport y a-t-il donc entre Ecclesiax et ce voyage? Il n’y a que… les gens. Et peut-être aussi parce qu’Ecclesiax n’est pas le centre de l’univers ; Dieu aime TOUT le monde…

[Dimanche, 14 janvier] Je suis allé à une église sœur Thai, à Bangkok. Ces gens sont exubérants et ils paient un prix important pour vivre comme chrétiens au sein d’une majorité bouddhiste. L’église m’a demandé de m’avancer et de dire quelques mots avec l’aide d’un traducteur. J’ai souri, puis je leurai dit qu’Ecclesiax, à Ottawa, leur envoyait ses salutations et aussi beaucoup d’amour! J’ai aussi demandé qu’ils prient pour leur église sœur d’Ottawa, au Canada qui, en ce moment même était en train de demander à Dieu de les bénir.

[Lundi, 15 janvier] J’ai passé la matinée à discuter de la Thaïlande et de l’église d’ici avec Dan, Greg et Erin Elford. Tous les quatre, nous nous sommes ensuite rendus dans une des rues principales où une vraie aventure culinaire nous attendait. Vous pouvez y manger un gros repas pour moins d’un dollar (breuvage inclus)!

[Mardi, 16 janvier] Je voulais me promener et prendre de l’air frais, ce qui est impossible à Bangkok puisqu’il n’y a pas d’air frais. J’ai fait le tour des boutiques du marché qui est installé exactement en face de la bâtisse de l’église. Je vois des têtes de porc se faire couper en morceaux, toutes sortes de poissons qui se démènent et des légumes inhabituels que je n’ai jamais vu auparavant. Des hordes de gens font leur shopping. Il y a plein de camions, des centaines de scooters, des automobiles et des bicyclettes. Et tout ça passe en vitesse sur la rue, tout près de ce marché spontané. On y voit aussi des personnes qui cherchent un logement dans une section pauvre de Bangkok, loin des secteurs touristiques. Et c’est là que l’église est installée… je comprends pourquoi.

[Mercredi, 17 janvier] Rencontre d’une journée complète avec des leaders d’églises Thaï. Les dirigeants Thaï ont dit qu’ils étaient très heureux que nous soyons là, leur démontrant notre solidarité. Ils ont dit qu’il leur arrivait parfois de se sentir seuls. Le découragement peut venir – ils doivent lutter. À la fin de la journée, nous avons tous prié ensemble. Après quoi, un des leaders Thaï m’a demandé de partager ma plus grande difficulté et ma plus grande joie concernant l’implantation d’Ecclesiax. J’ai expliqué que ma plus grande difficulté consistait à imaginer que mes idées étaient excellentes sans en avoir parlé à Dieu. Je leur ai ensuite parlé de ma plus grande joie, celle de voir des gens qui n’avaient aucun antécédent religieux se mettre à croire en Dieu. Les leaders Thaï avaient connu ce genre d’émotion. Ils faisaient oui de la tête à mesure que les mots étaient traduits pour eux. Ils m’ont ensuite demandé comment ils pourraient prier pour moi et pour Ecclesiax. Une boule s’est formée dans ma gorge à ce moment-là et j’ai soudainement perdu un peu d’orgueil. Cet instant deviendra un point marquant de mon séjour à Bangkok.

[Jeudi, 18 janvier] En route pour l’aéroport international de Bangkok. À 5h30, je dois monter à bord d’un avion réservé pour nous pour aller au Cambodge. On me dit que je vais avoir l’impression de revenir 50 ou 60 ans en arrière. Je me préparais à me rendre à un mémorial sur les champs mêmes où les tueries s’étaient produites mais rien n’aurait pu me préparer à l’ambiance de cet endroit. Des sépultures massives ou des plaques expliquent ce que chacune des sections de ce camp de la mort faisait il y a 30 ans. J’ai fait le tour de ce « cimetière » à pied, très lentement. Encore aujourd’hui, je me sens mal quand j’y pense; j’en suis resté marqué. Je suis retourné à l’extérieur et je suis demeuré seul pendant quelques minutes, juste pour respirer. J’ai dîné avec Dan et nous avons parlé de notre journée. Nous avons parlé du Cambodge, au sujet de Dieu et à propos de ce que Dieu pourrait bien vouloir nous dire. Nous sommes revenus en marchant sur la rue principale au milieu de milliers de personnes qui se dépêchaient pour aller ici et là. J’ai essayé de m’étendre dans un des hamacs cambodgiens traditionnels. La sensation d’être bercé était agréable mais mon corps se sentait comme s’il était en train d’être modelé sous forme de banane. J’ai alors décidé d’essayer un tapis cambodgien traditionnel, ce que j’ai trouvé un peu dur, mais au moins, mon corps ne se sentait pas remodelé sous une autre forme. La chambre était beaucoup moins chaude que je ne l’avais prévu; en fait, elle était plaisante.

[Samedi, 20 janvier] On m’a demandé de conduire un groupe de 40 dirigeants cambodgiens dans une leçon sur la Bible. Cela m’a ramené des souvenirs d’il y a 20 ans alors que j’enseignais l’anglais à des réfugiés cambodgiens, à Hamilton. Je me suis placé en avant et je me suis incliné en tenant mes mains ensemble en signe de respect et de salutation. Ils se sont aussi inclinés en retour. Ils étaient très souriants pendant que je parlais. Dan donne un enseignement sur l’implantation d’églises urbaines…

[Dimanche, 21 janvier] Dès notre retour à Phnom Penh, nous nous dirigeons vers l’église Khmer. On demande à Dan de parler de Dieu. Nous rencontrons un jeune fondateur d’église qui s’appelle aussi Daniel. Il nous raconte une histoire incroyable au sujet de son voisin qui a tenté de l’abattre avec son pistolet parce qu’il était intervenu alors qu’il battait sa femme. Daniel avait été capable d’arrêter cela, mais cet homme-là était un soldat et il a tiré son pistolet de service et lui a dit : « De quoi te mêles-tu? Maintenant, je vais te tuer! » Et Daniel racontait cette histoire comme s’il s’agissait de quelque chose de normal. J’en suis resté bouche bée et j’ai simplement dit : « Je n’ai aucune histoire de fondation d’église qui ressemble à cela… »

Le révérend Joseph Moreau est pasteur senior de l’Église méthodiste libre Ecclesiax d’Ottawa, Ontario

Vous avez été traités généreusement; vivez donc généreusement… Cela ressemble tout à fait à Jésus!

Si on vous demandait de mettre au point le thème de la prochaine conférence générale, que choisiriez-vous? Nous avons eu d’excellentes conférences générales dans le passé et les thèmes utilisés n’étaient pas moins formidables : « Appelés à parler de Jésus partout, en tout lieu, en tout temps, de toutes les façons possibles » [2005]; « Notre passion : Jésus et ceux qu’Il aime » [2002]; « Habiletés par Christ, construisons son Royaume » [1999], etc. Mais, voici venu le temps de nous préparer pour la Conférence générale 2008. Voici le thème que nous avons découvert : « Vous avez été traités généreusement; vivez donc généreusement… Cela ressemble tout à fait à Jésus! »

« Il s’agit donc pas d’argent? Et quel est donc le collecteur de fonds qui a eu cette brillante idée? » me direz-vous. En fait, il ne s’agit pas d’argent mais plutôt de ce que Jésus a dit dans ses derniers commentaires aux douze apôtres lorsqu’il les a envoyés dans leur première mission. On trouve cette histoire dans Matthieu 10.8 : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. »

Si vous lisez cette phrase en pensant au texte d’Eugène Peterson, « The Message », vous lirez ceci : « Jésus envoya ses douze ouvriers en leur recommandant ce qui suit : Ne commencez pas en allant dans des endroits éloignés pour convertir les incroyants. Ne prenez pas un air dramatique en vous attaquant à quelque ennemi public. Allez vers les personnes perdues, confuses, qui sont tout très, dans le voisinage. Dites-leur que le Royaume est tout près. Apportez la santé aux malades. Ressuscitez les morts. Touchez aux intouchables. Expulsez les démons. Vous avez été traités de façon généreuse; vivez donc généreusement. »

Vous voyez déjà que notre emphase ne portera pas tellement sur l’argent mais plutôt sur une générosité passionnée de l’esprit qui se préoccupe des choses qui ont préoccupé Jésus. Lorsque nous avons choisi ce thème, nous avons retenu la phrase « Vous avez été traités de façon généreuse; vivez donc généreusement ». C’est ensuite que nous avons ajouté le commentaire « Cela ressemble tout à fait à Jésus! » pour nous assurer que notre compréhension de la générosité serait centrée sur Celui qui est le meilleur exemple de « générosité de l’esprit » (ou générosité spirituelle).

Tout cela a démarré l’automne dernier lorsque le Conseil d’administration (CA) a pris le temps de décortiquer la question « Pourquoi tenons-nous des conférences générales? » Les membres du Conseil ont alors retenu les six objectifs suivants pour la Conférence générale 2008.

• Pour adorer Dieu et prier ensemble en tant que dirigeants
• Pour susciter l’implication et donner un nouveau souffle à notre mouvement
• Pour instruire les leaders et les personnes influentes
• Pour construire des relations interpersonnelles
• Pour célébrer notre diversité et ce que Dieu a accompli
• Pour s’occuper des affaires de l’Organisation

Quelles belles raisons d’organiser une réunion! Le Comité de planification de la Conférence générale et l’Équipe nationale de leadership ont fait confiance à Dieu pour qu’il nous aide dans notre planification afin qu’après la fermeture de la Conférence générale 2008, les pasteurs et les dirigeants d’églises locales de partout au Canada retournent dans leurs congrégations et dans leurs communautés après s’être engagés à vivre de façon généreuse, tout comme Jésus l’a fait quand il a marché parmi nous. [La générosité de l’esprit est en fait un thème que nous retrouvons partout dans les Écritures. À chaque fois qu’on y parle de la grâce, les Écritures décrivent ce dont nous parlons ici : la générosité de l’esprit.]

Pour pouvoir travailler efficacement tout en mettant ces objectifs de l’avant pour obtenir une réunion sérieuse, cela signifiait en fait que le Comité de planification de la Conférence générale devait proposer des ajustements quant à la façon de procéder lors de cette rencontre de la Conférence générale. Nous avons bien compris que si nous voulions libérer du temps pour des « sessions d’enseignement », nous ne pouvions nous permettre d’entendre autant de comités d’étude. Il y avait donc un besoin urgent d’établir des priorités. Si le temps est limité, quels sont les sujets essentiels qu’une conférence générale doit traiter si l’Église méthodiste libre au Canada veut être un mouvement de Dieu qui soit sain? Voici donc les comités d’étude que le Conseil d’administration a retenus :

• Des églises saines – ici et au-delà
• Développer/former des dirigeants pieux pour aujourd’hui et demain
[Comité d’éducation, d’orientatiom et de placement]
• La générosité – un style de vie
• Penser/analyser sérieusement la Vérité de Dieu
[Commission d’étude sur la doctrine]

Étant donné le changement dans le nombre des comités d’étude, nous pourrons consacrer plus de temps à des périodes d’enseignement. Le révérend Bruxy Cavey, qui est le pasteur enseignant de « The Meeting House », une église à sites multiples des Frères en Christ du grand Toronto métropolitain, a accepté notre invitation comme orateur. Si vous n’avez pas entendu parler de lui, il est un communicateur canadien que le Seigneur utilise sur les campus universitaires, dans les écoles secondaires, dans les conférences de dirigeants d’églises. Il est en demande dans des églises, partout en Amérique du Nord. Il a même été invité à des émissions de télévision et de radio où il parle habilement de sujets controversés qui constituent un défi. Il y parle toujours avec la conviction que le message de Jésus est particulièrement pertinent, relationnel et transformant. Il est l’auteur d’un livre intitulé « The End of Religion » (la fin de la religion).

Nous espérons aussi pouvoir inscrire à l’agenda de la conférence une période de temps où nous pourrons répondre à des questions d’ordre général. Une bonne façon de créer cette opportunité serait que des résolutions soient soumises par les églises locales ou par des membres en particulier, avant la conférence.

Vous pouvez visiter le site Web de la Conférence générale afin de trouver plus d’information à ce sujet au fur et à mesure qu’elle deviendra disponible :http://www.fmc-canada.org/french/Conference-Generale/conference-generale_index.html. Cette conférence se tiendra du 16 au 19 mai à l’endroit suivant : Toronto Airport Marriott Hotel.

Je vous invite à vous joindre à nous pour prier afin que Dieu nous accorde sa présence généreuse dans tout ce qui concerne cet événement important.

Le révérend Keith Elford est l’évêque de l’Église méthodiste libre au Canada.

Friday, February 23, 2007

Comment donner le pouvoir d’agir aux projets missionnaires

Je viens tout juste de revenir d’une visite de sept jours à Accra, au Ghana, une ville de 2.5 millions de personnes en Afrique occidentale. Le but de ce voyage était de passer du temps, comme mentor de John-Mark et Loreli Cockram et leurs deux filles, Mallory et Sophia. La famille Cockram font partie de l’ÉML de Barrie et ils remplissent une affectation de deux ans au Ghana. Leur description de tâches est d’aider les leaders méthodistes libres du Ghana à atteindre leurs objectifs ministériels.

Un aspect de ma visite consistait à compléter une entente de partenariat. Le produit fini parle d’une entente entre l’Église méthodiste libre de Barrie, le District missionnaire du Ghana, l’Église méthodiste libre au Canada, et les Missions mondiales méthodistes libres (le département des missions méthodistes libres des États-Unis).

Cette entente est assez particulière si on en considère tous les points! La relation est principalement entre l’ÉML de Barrie et les dirigeants du District missionnaire du Ghana alors que les deux autres partenaires ne jouent qu’un rôle de soutien.

On me demande souvent ce que fait le « siège social » concernant les ministères mondiaux. Quand je regarde nos églises locales de partout au pays qui sont impliquées activement dans les ministères mondiaux, la réponse est simple. Le rôle du Centre national du ministère est d’aider les églises locales à atteindre les objectifs de leur vision.
Pour l’ÉML de Barrie, le processus a débuté à l’automne 2004 lorsque l’équipe missionnaire locale m’a invité à diriger un atelier sur le leadership dans leur église. Grâce à ce processus, l’église a discerné leur intérêt dans le ministère en Afrique occidentale. Cela m’a permis de discuter avec eux des diverses opportunités qui existent grâce aux ministères ML dans une demi-douzaine de pays de cette région. Ils ont choisi le Ghana. Pour moi, l’étape suivante était de les mettre en contact avec le pasteur, Charles Tetteh, directeur de l’œuvre méthodiste libre, à Accra, au Ghana.

Durant l’été 2005, l’église a envoyé une équipe d’exploration à Accra, afin de mieux analyser les possibilités de partenariat ministériel. Durant cette visite, un engagement a été pris pour aider les dirigeants méthodistes libres du Ghana à implanter une nouvelle église et aménager une école dans une communauté tout près d’Accra.

En août 2006, Barrie envoyait au Ghana une famille qui leur servirait de lien dans ce partenariat pendant les deux prochaines années et c’est pourquoi je suis allé visiter les Cockram à Accra. Encore une fois, le Centre national du ministère a été de faciliter la formation, établir des connexions, fournir l’information nécessaire, et faire du mentorat lorsque requis sans toutefois contrôler/diriger ou agir dans le but d’apposer un sceau de légitimité au projet.

Depuis plusieurs années, la congrégation de New Horizon Community Church de Sarnia, ON, ainsi que les congrégations de Trulls Road FMC, de Courtice, ON et Crossroads FMC, de Salmon Arm, CB, se sont impliquées dans un partenariat d’implantation d’églises à Hyderabad, aux Indes. L’automne dernier, le Pasteur Vern Frudd de Centennial Chape, à Kamloops, CB, s’est joint au Pasteur Doug Griffin, de Sarnia, pour offrir une formation en théologie wesleyenne à des groupes de pasteurs des Indes pendant une période de trois semaines.

Le partenariat d’Hyderabad s’est développé grâce à une implication minime du Centre national du ministère, soit quelques conseils et un peu de capital de départ de temps à autre. En 2007, toutefois, nous passons à un autre niveau où les églises qui font partie de ce partenariat ont besoin d’une implication financière plus grande de nos Ministères mondiaux/Giving Streams pour leur aider à financer plus de personnes qui implantent des églises et encourager le momentum de ministère actif aux Indes. Cela signifie que d’autres églises ML peuvent se joindre au partenariat en soutenant les ministères des Indes à travers Giving Streams.

En janvier, j’ai été en Thaïlande avec le Pasteur Greg et son épouse, Rein, de Mission, CB. Cette église, qui est située dans la Vallée du Fraser, a déjà envoyé deux équipes en Thaïlande durant ces dernières années, grâce à des connexions naturelles de leur propre congrégation; il s’agit donc d’une initiative d’église locale.

Ils recherchent maintenant une relation plus intentionnelle avec des dirigeants ML de Thaïlande. Le temps que nous avons passé ensemble a permis un contact de plusieurs jours avec ces leaders Thaï, en participant à des sessions de planification stratégique. À de nombreuses reprises, nous avons discuté du rôle des congrégations canadiennes qui encouragent de façon sensible les initiatives ministérielles nationales.

Qu’est-ce que le Centre national du ministère fait donc? Nous travaillons avec des églises qui ont une vision de ce que Dieu les a appelées à faire dans le monde.

En même temps, plusieurs de nos églises sont intéressées dans les ministères mondiaux mais elles ne sont pas prêtes à entreprendre des projets par elles-mêmes. Ces églises continuent activement de donner aux Global Ministries/Giving Streams et de soutenir de façon collective nos missionnaires à longs termes en Afrique centrale, soit Lois Meredith, Linda Stryker et Debbie Hogeboom. D’autres fonds non désignés sont aussi dirigés vers les partenariats mentionnés plus haut.

Si vous désirez en apprendre plus concernant ces partenariats, plusieurs d’entre eux sont inscrits sous les Projets missionnaires dans la section des Ministères mondiaux de notre site Web :
www.fmc-canada.org/global/and-beyond. html

Pour obtenir plus d’information concernant le développement de vos propres projets de ministères mondiaux, n’hésitez pas à communiquer avec moi au
sheffield@fmc-canada.org


Le révérend Dan Sheffield est directeur des Missions interculturelles et mondiales de l’Église méthodiste libre au Canada.

Et si Jésus était le maire et président du conseil?

“Que ferait Jésus s’il était le maire?”, voilà la question sur laquelle se concentre un livre que je suis en train de lire. Ce livre, écrit par Bob Moffitt, s’intitule « If Jesus were mayor » (Et si Jésus était le maire?). Moffitt pose aussi cette question d’une autre façon : « Qu’est-ce qui se passerait si à partir de 9h00, lundi prochain, tous les gens de notre communauté se mettaient à vivre comme Dieu le veut? »

« Ça ne se produira pas? Ça ne sert à rien de parler d’une folie pareille? Il est inutile de poser une question de ce genre? »

J’admets que, comme vous, au début, j’ai trouvé cette question un peu déroutante. Mais, plus j’y pense et plus cela me fait penser à quelques passages bibliques qui reviennent souvent me hanter. Avant de vous en parler, je veux vous raconter une histoire.

Le mois dernier, alors que j’étais en Colombie Britannique, j’ai rencontré les parents de Deyo, Rob et Debbie. Nous avons parlé d’une aventure que cette famille a vécue. En fait c’est leur église au complet qui est impliquée dans cette aventure. “New Heights Church, C.B., est une église méthodiste libre en mission. Après une saison de lutte avec Dieu, Ben, un jeune homme de 19 ans, a pris une décision et ne pouvait plus être dissuadé. Il devait quitter sa belle vie confortable dans sa famille et son quartier où il avait un emploi et une automobile neuve et il devait aller vivre parmi les personnes itinérantes… sur la rue Hastings Est, ce quartier le plus endurci de Vancouver. Il se sentait appelé par Dieu; il en était certain!

Au début, ses parents, le pasteur Greg, et aussi ses amis, se posaient des questions au sujet de son « appel ». East Hastings était vraiment un quartier très dur et ce fut particulièrement difficile à accepter pour Rob et Debbie. Mais, à mesure qu’ils en parlaient et qu’ils priaient à ce sujet, Dieu leur a donné l’assurance qu’Il appelait effectivement leur fils. Le dimanche suivant, Debbie expliqua à la famille de l’église que si nous prêchons un évangile radical à nos gens, nous pouvons nous attendre à ce que Dieu appelle un des nôtres. Et elle ajouta « Il se peut que quelqu’un prie actuellement pour quelqu’un comme notre fils. »

Le jour suivant, Ben est monté à bord du train pour Vancouver. Il n’emportait avec lui qu’un sac de couchage et un manteau chaud (au cas où il devrait dormir dehors), un téléphone cellulaire (pour rassurer ses parents) ainsi que les prières de sa famille et de son église. Ben portait en lui cette assurance bizarre qu’il saurait quoi faire lorsqu’il serait sur place. Il commença donc par trouver le seul contact qu’il avait, soit « Community Builders » (les bâtisseurs de communautés), un organisme chrétien dont il avait entendu dire qu’ils aidaient les « personnes de la rue » à trouver un logement. Puis, il entra et leur dit que Dieu l’avait appelé dans ce secteur.


Essayons un peu d’imaginer la réaction de la directrice! Galina écouta Ben raconter son histoire tout en trouvant difficile de croire ce qu’elle entendait. Elle demanda donc à Ben de lui fournir le numéro de téléphone de son pasteur pour fins de vérification. Par pur hasard… le père de Ben et le pasteur se trouvaient ensemble lorsque la directrice appela. Elle fut donc capable de vérifier l’histoire de Ben avec chacun d’eux.

Cette dame leur dit alors qu’elle avait prié pour qu’une personne (comme Ben) puisse venir les aider en prenant des responsabilités en conciergerie et maintenance des bâtisses où sont hébergés les gens de la rue. Mais, ils n’avaient pas les ressources financières nécessaires pour engager quelqu’un. Et elle ajouta « Quand nous avons rencontré Ben, c’était comme si toutes nos prières (à ce sujet) avaient été exaucées. Donc, j’y crois. »

Quoique nous ne serons pas tous appelés comme Ben l’a été, son histoire et aussi le livre de Bob Moffitt nous lancent un défi de penser sérieusement à des thèmes exposés dans la Bible qui nous rappellent qu’il est important pour Dieu d’amener la paix (une paix sainte, saine, et intègre) pour guérir les blessures des individus, des familles et des communautés.

Considérons maintenant certains de ces passages qui peuvent porter à confusion, passages qui ont été intégrés et vécus de façon authentique par John Wesley (fondateur du méthodisme) et Benjamin Roberts (premier évêque méthodiste libre). Ils ont prié en utilisant les mots de Jésus, « Que ton royaume vienne, que ta volonté soit faite, sur terre comme au ciel » mais n’en sont pas restés là. Ils ont lu les principes du sel et de la lumière concernant la sainteté personnelle et sociale dans Matthieu 5-7; ils ont compris avec sobriété l’avertissement de Jésus qui dit « Quiconque me dit : ‘ Seigneur, Seigneur!’ n’entrera pas forcément dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux »; et ils ont influencé leur mouvement à être des personnes généreuses en esprit et qui travailleraient, non seulement à la conversion des cœurs centrés sur eux-mêmes, mais aussi à la transformation des communautés. (Ce sont deux passages qui me dérangent.)

Bob Moffitt pose les questions suivantes dans son livre: “Quel rôle Dieu veut-il que l’église joue? Quelle doit être la contribution de l’église dans la société où Dieu l’a placée? Est-ce avant tout d’amener les gens perdus à Christ? Est-ce d’instruire et encourager les croyants dans la formation spirituelle? Est-ce de défendre les plus vulnérables de la société, exercer un ministère auprès de l’humanité souffrante, ou de s’occuper des injustices sociales que Dieu a en horreur? Ou serait-ce que l’église doit avoir un but plus étendu qui débute avec le salut spirituel mais qui continue à transformer sa culture? »

Voici la réponse sommaire qu’il offre à cette question quelques pages plus loin : « La stratégie de Dieu consiste aussi bien à proclamer la Bonne Nouvelle qu’à démontrer ses bienfaits ». Voilà une réponse que je considère à la lumière de la vision de l’Église méthodiste libre au Canada, en rapport avec notre désir d’avoir des églises saines.

Cela m’amène à un troisième passage dérangeant, dans Matthieu 25.31-46. Nous savons tous que ce passage existe. Nous savons tous que les brebis sont séparées des boucs, les brebis à droite et les boucs à gauche. Nous savons tous que Dieu bénit ceux qui nourrissent les affamés, qui donnent de l’eau à boire aux assoiffés, qui aiment et acceptent les étrangers, qui donnent des vêtements aux démunis, et qui offrent une attention compassionnée aux malades et aux prisonniers. Nous remarquons aussi que Jésus dit essentiellement « d’aller en enfer » aux gens qui sont indifférents face au désespoir des pauvres et des opprimés. Et on peut presque entendre les protestations des gens, « Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom? N’avons-nous pas chassé des démons, accompli plusieurs miracles… » (Matthieu 7.21-23). Et pourtant, Jésus dit qu’ils « commettent l’iniquité » et il les renvoie!

Ce qui m’intrigue est que je ne peux penser à aucun passage parallèle de jugement et de condamnation concernant la question de la proclamation de l’évangile (témoignage, formation de disciples, implantation d’églises). Personne n’a entendu dire qu’ils iront en enfer s’ils ne font pas ces choses et c’est ce qui rend ce passage sur mise en application de l’évangile beaucoup plus dérangeant! Si on met tout ça ensemble, il semble que de « parler » (proclamer) est très maigre si ce n’est précédé et suivi par « des attitudes de compassion et d’action (démonstration) ».

Cela n’a rien de nouveau pour nous, en tant que méthodistes. Il n’y a aucun doute que John Wesley, comme évangéliste, était « pour » le fait de sauver des âmes et « pour » l’implantation des églises. Mais son mot d’ordre était aussi celui-ci : « Faites tout le bien que vous pouvez, par tous les moyens possibles, de toutes les manières que vous le pouvez, partout où vous pouvez le faire, à chaque fois que vous pouvez le faire, pour toutes les personnes possibles, et pour aussi longtemps que vous le pouvez. »

Je crois que le Seigneur a quelque chose à nous dire en tant qu’Église méthodiste libre au Canada au sujet de la recherche de l’équilibre dans notre compréhension du mandat de l’Évangile. Que diriez-vous si nous prenions cette question au sérieux en tant que mouvement : « Qu’arriverait-il si Jésus était le maire de votre communauté, un membre de votre congrégation et même le président de votre conseil officiel? Comment utiliserait-il son influence? Et voudriez-vous toujours être membre de votre congrégation s’il était le président du conseil?

Révérend Keith Elford, évêque de l’Église méthodiste libre au Canada

Friday, November 10, 2006

Le coeur d’un mentor

L’apôtre Paul était assis dans une cellule de prison à peine éclairée, sachant que bientôt, plus tôt que plus tard, le sabre du bourreau s’élancerait dans les airs et il serait propulsé dans l’éternité. Il n’aurait plus à voir Jésus à travers un verre foncé; il le verrait alors face à face… Il serait enfin chez-lui.

Sa vie avait été intense et remplie d’aventures. Après une carrière académique brillante en tant qu’intellectuel juif, il avait été arrêté par le Seigneur Jésus lui-même dans une rencontre dramatique sur la route de Damas. Cela l’avait tout bonnement largué dans un ministère interculturel, des expériences mystiques avec le Seigneur et des batailles de mots avec les Pharisiens quand ce n’était pas avec des collègues du ministère de l’Église. Quelle vie époustouflante il avait eu! Mais la fin s’annonçait proche pour lui. Il lui restait toutefois une lettre à écrire. Donc, de la plume au parchemin, Paul, le mentor, parla à cœur ouvert à Timothée, son disciple.

À chaque fois que Paul priait, la figure de Timothée s’imposait à lui. Ils avaient voyagé des centaines de kilomètres géographiques ensemble en conversant et le simple fait de penser à lui lui faisait monter une boule dans la gorge. La dernière fois qu’ils s’étaient dits au revoir, Timothée, qui était devenu un associé missionnaire mature et éprouvé, avait sangloté. Comme il le manquait et combien il avait de la peine pour lui.

Le coeur de Paul était lourd parce qu’il semblait que l’enthousiasme de Timothée pour son rôle, dans ce que Dieu était en train de faire, semblait avoir commencé à s’épuiser. Sa motivation pour atteindre les gens était chancelante. Il n’était plus lui-même; sa passion, qui avait déjà brûlé si ardemment n’était plus que des braises, des charbons incandescents en voie de devenir des cendres froides. (Les charbons ardents sont parfaits pour des « Kum-Ba-Ya », pour faire des feux et y rôtir des guimauves, mais ils ne projettent pas beaucoup de lumière sur les ombres ténébreuses!)

La deuxième lettre de Paul à Timothée est une lettre cœur à cœur d’un mentor pour ranimer la passion. La mise est importante puisque Timothée est la seule personne sur qui Paul peut compter pour porter le ministère d’Asie à son prochain niveau. Il ouvre donc son cœur en fournissant une image à Timothée. « Ranime la flamme du don de Dieu qui est en toi! » (2 Timothée 1.6). Le vieux guerrier lui-même avait sûrement connu des périodes de découragement et de distraction, des conditions qui enrobent l’apathie autour du cœur d’une personne. Cette lettre remplie d’inquiétude profonde pour un de ses plus chers collègues et le plus proche de ses jeunes amis nous offre un exemple classique de l’approche multidimensionnelle d’un mentor efficace pour lancer un défi contre l’apathie et ranimer les flammes du cœur, surtout un cœur qui est tenté de demeurer douillettement dans une communauté confortable de charbons et de tout simplement « briller pour Jésus ».

Peut-être que vous trouverez la lettre de Paul utile pour ranimer la flamme dans votre cœur. (Je trouve que le fait de lire les deux lettres de Paul à Timothée en une seule lecture sont aussi utiles quand la vie a besoin d’une mise au point.) Il est important de se rappeler toutefois qu’il ne crie pas après Timothée en utilisant des lettres majuscules, en soulignant des mots et en utilisant des points d’exclamation. Il a une boule dans la gorge et, sous l’onction du Saint-Esprit et il s’adresse à son plus jeune ami qu’il aime. Voici ce que Paul présente à Timothée.

1. Souviens-toi qu’il y a des personnes qui t’aiment, qui croient en toi et qui n’ont cessé de prier pour toi depuis des années. Qui, entre autres? … comme moi, tout le temps, et comme des membres de ta famille. (2 Timothée 1.3-5)

2. Souviens-toi que Dieu t’a doué d’une façon unique. Il ne s’agit pas des autres et de leurs dons; tu connais tes propres dons. Demeure centré sur ces dons et laisse-les s’embraser! (V. 6)

3. La peur, sous quelque forme que ce soit, excepté la crainte de Dieu, qui est une sainte révérence, n’est pas de Dieu. Son Esprit a rempli ton esprit de force, d’amour et de maîtrise de soi. Je sais que tu possèdes cela; je l’ai vu. Libère ces dons à nouveau puisque quand ils se déversent, Jésus brille, il se manifeste à travers ce que tu es. (V. 7)

4. N’essaie pas de porter tout le fardeau du ministère tout seul. Tu n’en serais pas capable. Crois profondément en la grâce et tu ne t’inquièteras pas de ce que les autres pensent. Tu auras la perspective de Dieu sur la souffrance. Souffrir n’est pas la pire chose qui puisse t’arriver, ni la mort. En fait, les deux font partie de l’expérience chrétienne. Ce qui serait pire, ce serait de perdre ta passion. (V. 8-12)

5. N’oublie pas les vérités primordiales de l’Évangile que je t’ai expliquées, que tu m’as vu vivre et que tu m’as entendu enseigner. Ne te contente pas de laisser tourner des idées dans ta tête. Conserve ces choses dans ton cœur où le Saint-Esprit peut continuer d’insuffler de la vie, de même qu’en toi. (V. 13-14)

6. Ne te laisse pas distraire par les mauvais choix que les autres font. Demeure centré sur Dieu. Reconnais les personnes surprenantes que Dieu t’envoie pour t’encourager et reçois ce qu’ils te donnent alors qu’ils marchent avec toi.

Fin du Chapitre 1. Assez fort, n’est-ce pas? Continuez de lire les chapitres 2 à 4 ou l’intensité augmente.

S’il y a parmi vous des personnes qui ont des dons qui doivent être ranimés en flammes, j’espère que vous lisez ceci et que vous le recevez.

Y a-t-il parmi vous, dans votre sphère d’influence (qui est peut-être même plus âgé que vous) et qui est en train de perdre son « feu »? Dieu veut peut-être vous utiliser comme mentor pour marcher avec eux et leur parler au sujet de leur vie. Élevez-les à Dieu en prière et écoutez ce que l’Esprit stimule dans votre Coeur. Quand vous aurez compris et que le moment sera le bon, laissez votre amour se déverser, et humblement, commencez à marcher et à écouter, puis éventuellement à parler avec eux.


Le révérend Keith Elford est l’évêque de L’Église méthodiste libre au Canada

Des églises partenaires en mission

« Que Dieu vous bénisse abondamment! C’est très plaisant d’avoir la capacité de vous inclure à chaque année et nous vous remercions pour votre aide. » Ce sont les mots du pasteur Nito Castro Vilarino, un méthodiste libre espagnol qui implante des églises à Madrid. L’été dernier, pour la deuxième année, une équipe canadienne de jeunes adultes a travaillé aux côtés de Nito et Lili pour rejoindre les jeunes marginaux dans un parc de la banlieue.

Ce partenariat a débuté il y a trois ans lorsqu’une équipe d’exploration méthodiste libre canadienne a rencontré Nito et Lili afin de comprendre leur vision du ministère. Depuis les deux dernières années, l’église méthodiste libre de Westport, en Ontario, a envoyé des leaders d’équipe, Ike et Kathy Doornekamp pour consolider la relation et apporter leur contribution à ce ministère. Chris Crozier, le fis du pasteur Rusty Crozier, de Westport, faisait partie de la première équipe en 2005. Il est retourné à Madrid pour travailler avec Nito et Lili durant 6 mois.

Étant donné la situation internationale, nous devons réaliser que l’hémisphère Sud est devenu le centre du monde chrétien. Les chrétiens Nord Américains, post-modernes, post-chrétienté, sont en train de perdre toute l’influence qu’ils avaient uniquement parce qu’ils étaient des « chrétiens de l’Ouest ».

Les chrétiens d’Amérique latine, les Africains, les Asiatiques prennent les devants et sont en train d’évangéliser leurs propres pays et des groupes de personnes. En quoi leur approche est-elle différente? C’est qu’ils demandent aux chrétiens Nord Américains de leur aider dans cette tâche plutôt que de le faire de façon indépendante.

Paul Gupta, le président de ‘Hindustan Bible Institute’, aux Indes a dit: “Si nous voulons développer des environnements d’interdépendance plus sains, nous devons comprendre que nous sommes tous rendus à la même page. Nous sommes tous dépendants. Nous devons donc penser globalement et nous devons trouver des façons de travailler ensemble afin de créer une synergie qui fera une différence. Nous devons développer des systèmes de confiance mutuelle et de redevabilité. »

Les principes qui suivent concernant la mission sont contenus dans le modèle du partenariat : 1) Dieu donne la vision, les dons et les ressources à toutes les parties de Son corps, que ce soit au Canada ou au Cambodge; 2) la Grande Commission disait d’aller partager l’histoire de Jésus à tous les peuples, que ce soit au Canada ou au Cameroun. Cela signifie donc, dans notre monde de globalisation, que toute la famille des disciples de Jésus doit être impliquée et tous doivent travailler ensemble à la mission de l’Église. Chacune des parties de la famille doit mettre sur la table sa vision, ses dons et ses ressources.
Un partenariat de développement dans le ministère chrétien est une relation de coopération entre deux corps autonomes où chacun permet à l’autre de grandir dans sa capacité d’initier et d’apporter les changements appropriés pour favoriser l’évangélisation. Notre expérience nous a démontré que les églises canadiennes impliquées dans des partenariats bénéficient autant du partenariat que leurs partenaires internationaux.

Les partenariats de développement doivent avoir trois caractéristiques : des relations interpersonnelles, une vision, et des résultats. Les relations sont le moyen par lequel la confiance, la communication et la collaboration sont rendues possibles. « Nous connaissons-nous assez les uns, les autres, pour nous respecter et être assurés de la contribution de chacun des partenaires à l’ensemble? » La vision doit inclure une image convaincante de ce que le partenariat peut accomplir et comment on va s’y rendre. « Que pouvons-nous faire ensemble pour le Royaume et comment allons-nous nous y prendre? » Quant aux résultats, les partenaires doivent démontrer par « ce qu’ils réussissent à produire » qu’ils sont capables de délivrer des résultats tangibles.

Les partenariats établis entre des congrégations locales et des ministères internationaux représentent une opportunité unique pour l’implication de l’église dans les missions. Ces partenariats prennent toutes les ressources disponibles concernant l’éducation missionnaire, la sensitivité culturelle et concernant la mobilisation d’une église locale et des données des Ministères mondiaux et les intègrent en une expression détaillée de la vie de l’église locale en mission.

Durant l’été 2006, l’église Ricelawn FMC, à Welland, en Ontario, a envoyé le Pasteur Bob Snider Coloumbe à Taipei, Taiwan dans un voyage exploratoire. L’église Ricelawn est en train d’analyser la possibilité d’un partenariat à long terme avec l’église à Taipei, une des villes portes d’entrée déjà identifiées. Chris et Terri ont passé 6 semaines à travailler aux côtés du pasteur Daniel Lo de la Mu Cha FMC, pendant que Bob et Germain passaient quelques semaines à Taipei et dans les régions périphériques. De cette première visite, un partenariat ministériel est en train de se développer.

L’église méthodiste libre de Barrie a envoyé une équipe d’exploration à Accra, au Ghana, l’été dernier. Et, cette année, John-Mark et Loreli Cockram [leaders ministériels à Barrie] ont déménagé au Ghana pour remplir un poste en partenariat avec l’équipe d’implantation d’églises là-bas.

L’église ML Ecclesiax, à Ottawa, envoie déjà des équipes dans le Nord du Québec depuis quelques années, en partenariat avec les chrétiens aborigènes, pour stimuler la sainteté et la guérison dans les communautés des Premières Nations.

L’église ML Trull’s road, à Courtice, en Ontario, a envoyé cet été une équipe à Hyderabad, aux Indes, aux fins de partenariat continu entre eux, soit l’église ML New Horizons, de Sarnia, Ontario, et le District missionnaire de Hyderabad. L’équipe de cette année inclut le professeur retraité du séminaire Tyndale, Roy Matheson, qui a enseigné des pasteurs et des leaders sur la guerre spirituelle.
En parlant du partenariat de l’église Trull’s Road aux Indes, le Pasteur Barry Taylor suggère “qu’une grande partie du temps peut être utilisée uniquement pour préparer les choses qui se font localement pour la Grande Commission. Mais cette façon de penser peut créer trop d’égoϊsme, même si ce travail est en rapport avec l’œuvre du royaume. Le fait d’être occupés à devenir stratégiques et intentionnels au sujet de l’œuvre du royaume au niveau local et au niveau mondial nous empêche de gérer nos propres problèmes et besoins.

Wesley Chapel, à Toronto, ON, et l’église ML Northview, Regina, SK ont été des partenaires au Sri Lanka, en même temps que l’église ML Tamoul, de Mississauga depuis plusieurs années. L’équipe de cet été comprenait 3 personnes de Wesley Chapel et 4 personnes de Northview.

Chacun des ces partenariats s’est développé sur une période de plusieurs années. La première étape consiste à aligner la vision de leur église locale avec les possibilités de ministère à l’extérieur de leur église. Il s’agit ensuite de plonger dans les visites d’exploration risquées, développer des partenariats faisables entre personnes de cultures différentes, puis de s’embarquer dans des investissements à long terme sous forme de ressources et de personnes.

Les églises sont souvent intimidées par l’idée de développer un partenariat international. Le pasteur Barry Taylor croit que « Nous ne sommes sûrement parfaits dans cette entreprise. Nous nous efforçons de nous améliorer et d’être plus efficaces, et moins centrés sur nous-mêmes. Une des meilleures façons d’être efficaces pour combattre cette façon d’être est de regarder où Dieu est à l’œuvre dans le monde et de nous joindre à lui à cet endroit. Grâce à la direction du Saint-Esprit et à quelques ouvriers chevronnés (comme le pasteur Doug Griffin de New Horizons, à Sarnia), nous avons initié un partenariat avec l’Église méthodiste libre, aux Indes, plus spécifiquement avec le District missionnaire ML de Hyderabad. Même s’il s’agit de l’œuvre la plus lointaine dans laquelle notre église ait été impliquée comme partenaire, nous remarquons que le cœur des gens est en train de changer et ces gens se demandent ce qu’ils peuvent faire. Ils voient maintenant le monde de façon plus réaliste, plus large. »

Nous avons fait deux voyages, dont l’un en septembre 2004, lorsque je me suis rendu à Hyderabad avec Doug Griffin (une sorte de voyage de reconnaissance.) En août dernier, nous avons envoyé une équipe de 6 personnes pour ressourcer cette église et enseigner les pasteurs. Nous avons fourni des fonds pour supporter les pasteurs, ramassé de l’argent pour les aider à acheter une propriété pour le ministère et nous avons aussi aidé à développer la propriété existante. En retour, cette implication nous a permis de voir que Dieu est à l’œuvre partout dans le monde. Quel encouragement ce fut de voir que notre visite et l’encouragement que nous leur avons offerts avait béni cette église. Mais nous avons été encore plus bénis par eux et leur foi étonnante. »


Le révérend Dan Sheffield est directeur des Ministères interculturels et internationaux de l’Église méthodiste libre au Canada.

Thursday, November 02, 2006

Recette pour réussir sa vie

L'été dernier, je me suis amusé à courir. J'ai essayé d'être consistant depuis janvier 2005, quoique j'ai augmenté quelque peu le rythme durant l'été et j'ai couru à chaque jour.
Un jour, alors que nous étions en Idaho du Nord, j'ai voulu faire l'essai d'un nouveau sentier. C'était formidable, plaisant et excitant… pour les premiers 100 pieds environ. Voilà que le terrain du nouveau sentier s'est mis à changer tôt après le départ et je me suis mis à courir par dessus les racines et les pierres, en évitant les branches et en sautant par dessus des billots! C'était quasi impossible de maintenir une allure quelconque. Après seulement quelques pieds, je me suis rendu compte que j'aurais bien voulu regagner une route normale où j'aurais une plus grande visibilité et où je n'aurais pas à m'inquiéter au sujet des racines et des pierres, ni au sujet de ces choses qui semblaient vouloir m'attraper.

Cet incident m'a rappelé un poème intitulé :
" Une autobiographie en cinq courts chapitres "

Chapitre 1 Je marche sur la rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir.
Je tombe dedans . . .
Je réussis à en sortir après un temps interminable.

Chapitre 2 Je marche sur la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir.
Je fais semblant de ne pas le voir.
Je tombe dedans… à nouveau . . .
Je mets beaucoup de temps à en sortir.

Chapitre 3 Je marche sur la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir.
Je vois le trou.
J'y tombe quand même; c'est devenu une habitude...
Je m'en sors . . .

Chapitre 4 Je marche sur la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir.
Je fais le tour du trou.

Chapitre 5 Je marche sur une autre rue.

J'ai remarqué que je tombe parfois dans la même flaque de boue, une fois après l'autre et je refais de nombreuses fois les mêmes erreurs. J'ai réalisé qu'il y a certains cycles négatifs qui peuvent être très dommageables s'il n'y a aucun moyen de les contrôler. Un jour, j'ai fait une liste des bons et mauvais patterns et rythmes de ma vie. Voici ces patterns résumés en quelques courtes phrases : plus c'est gros, mieux c'est; il vaut mieux en avoir plus; mieux vaut être très occupé; le plaisir est réconfortant; l'aventure apporte la satisfaction; mieux vaut avoir de l'expérience; on doit tout avoir tout de suite.
Si ces patterns sont parfois positifs, ils peuvent aussi être négatifs. Par exemple, j'aime avoir une journée bien remplie. J'aime ajouter trois choses à faire dans une journée, juste pour voir si je peux accomplir tout ça. Je trouve ce défi amusant. Or, il m'arrive parfois d'en empiler un peu trop et c'est alors que la pression monte. La pression du temps trop chargé se fait sentir et le moindre détour pour contourner un projet de construction ou une restriction de vitesse et voilà que je ne trouve plus cela amusant, pas plus que mon fils qui est en retard pour le soccer.
L'été dernier a eu son histoire classique de vacances. Je me suis réveillé un matin et j'ai proclamé à ma famille " On va aller au Montana et admirer la campagne autour de Missoula ". Le panier de pique-nique rempli, nous nous sommes mis en route. L'aventure, la nature, le shopping, les arrêts au resto… et 204 kilomètres de la maison. Formidable! Mais voilà qu'il est 22h00 et je regarde tout à coup ma famille; ils sont exténués. Et… il nous reste toujours trois heures de route à faire. L'aventure n'était certainement pas aussi excitante pour Pam et les enfants que pour moi; ils dormaient. J'ai continué de conduire et… il s'est mis à pleuvoir.
Bien sûr, ces deux exemples (courir dans un sentier inconnu et le voyage en automobile avec ma famille) ne représentent quand même pas un danger de mort; ils ne représentent qu'un léger inconfort. J'ai certainement des patterns de comportements plus destructifs. Ce que je veux dire, c'est que nous avons tous certains de ces patterns et si nous les étudions attentivement, certains d'entre eux ont le potentiel de nous blesser, parfois même profondément, ainsi que les personnes qui sont autour de nous.
Voici donc ce que j'apprends, ou plutôt ce que j'essaie d'apprendre, au sujet des cycles négatifs de ma vie. Tirées de mon journal personnel, voici quelques réflexions concernant ces flaques de boue.

Gouttes de sagesse pour éclairer ma vie

Si tu ne sais pas comment tu es entré dans ce cercle, tu ne seras pas capable de trouver un chemin pour en sortir.

Si tu ne sais pas pourquoi tu as fait ça, tu ne seras pas capable de changer ta motivation.

Si tu es déterminé à apprendre de la façon difficile seulement, tu découvriras qu'il est difficile d'apprendre.

Si tu peux relier les points les uns aux autres et voir la relation de cause à effet, tu n'auras pas à subir une grande partie de la douleur que peuvent créer les flaques de boue dans ta vie.

Ne vois jamais tes situations éprouvantes sans tenir compte de tes actions. Arrête de rejeter le blâme sur les autres et sur tout. Si tu es dans la boue, c'est toi qui a décidé d'y marcher.
La question se pose ainsi: "Comment puis-je sortir de la flaque de boue une fois que j'y suis rendu? " Ou, mieux encore, " Que puis-je faire pour éviter de retomber dans la flaque de boue? " Je crois qu'il existe une recette qui répond à ces questions. Et cette formule est mieux définie en un seul mot… le DISCERNEMENT.
Le discernement, c'est la capacité de voir et de bien comprendre la vie et l'habileté nécessaire pour voir et comprendre le sens profond des choses. Le discernement est ce qui nous permet de comprendre les autres et aussi les situations, avec sagesse. Le discernement nous permet d'aligner notre intuition avec la vérité. C'est aussi ce qui nous permet de prendre les bonnes décisions et de faire les bons choix dans nos vies et dans nos familles. Si nous vivons sans discernement, nous pourrions en arriver à vivre de grands regrets. Le discernement est un cadeau exceptionnel de Dieu; c'est une bénédiction. Ce don est rare parce qu'une vie est nécessaire pour le développer et peu d'entre nous le découvrent. C'est une bénédiction parce que je crois que Dieu seul a le pouvoir de le faire grandir dans nos vies. Le discernement n'est pas uniquement une aptitude humaine que nous pouvons améliorer. Il s'agit d'un don surnaturel qui nous est donné par Dieu, par sa grâce et sa miséricorde.
Le discernement n'est pas quelque chose de génétique, ni un droit acquis. Il ne s'agit pas non plus de la chance. Ce n'est pas comme si on se levait un matin et que soudainement, on aurait un grand discernement. Au contraire, le discernement se développe dans nos vies par la grâce de Dieu et parce que nous le choisissons.
Le discernement implique un choix. Il grandit en nous au fur et à mesure que nous faisons des choix dans nos vies et selon notre marche avec Jésus. Ces choix produisent des choses extraordinaires qui éclairent le sentier qui se déroule devant nous et empêchent les patterns de comportement négatifs de diriger nos vies. Proverbes 2.2-5, 9-11 nous dit :
" Si tu prêtes une oreille attentive à la sagesse, et si tu inclines ton coeur à la raison, oui, si tu appelles l'intelligence et si tu élèves ta voix vers la raison, si te la cherches comme l'argent, si tu la recherches avec soin comme des trésors, alors tu comprendras la crainte de l'Éternel et tu trouveras la connaissance de Dieu. " (Proverbes 2.2-5)
" Alors tu comprendras la justice, l'équité, la droiture, toutes les routes (qui mènent) au bien, car la sagesse viendra dans ton cœur et la connaissance fera les délices de ton âme. La réflexion te gardera, la raison te protégera… " (Proverbes 2.9-11)
Trois mots ressortent de ce passage pour nous aider à avoir plus de discernement en tant qu'êtres humains. Ces mots sont la discipline, le discernement, et la prudence. La discipline est un entraînement qui produit la maîtrise de soi afin que nous ne tombions pas dans une flaque de boue. Le discernement est la capacité de voir la flaque de boue avant d'y être rendu. La prudence est la capacité d'agir avec précaution lorsque nous nous approchons d'une flaque de boue. Ces trois mots sont les clefs des secrets de la vie qui souvent ne sont pas très compliqués. Il est toutefois difficile d'expérimenter pleinement ces secrets durant notre vie.
La plupart d'entre nous savons que choisir de bien manger ferait une énorme différence pour notre santé et en rapport avec le processus de vieillissement. Nous savons que si nous faisons de bons choix alimentaires à tous les jours, cela peut avoir un impact très positif sur notre qualité de vie. Toutefois, il y a beaucoup de personnes parmi nous qui sont entraînées dans un cycle négatif concernant la nourriture. Nous mangeons parce que nous pensons que la nourriture nous rendra heureux ou bien nous mangeons parce que nous n'avons rien de mieux à faire. Il se pourrait même que nous mangions parce qu'il y a une abondance de nourriture au Canada. Par contre, mangeons-nous souvent en pensant à nourrir notre corps et en prendre soin? Nous ignorons souvent que la discipline, la prudence et le discernement concernant la nourriture peuvent nous aider à sortir de nos cycles négatifs et destructifs concernant la santé. Etre au courant de nos habitudes alimentaires et agir selon ces connaissances, voilà un bon discernement. Il s'agit souvent de prévention.
Prenons un autre exemple. Dans notre culture, nous avons une mentalité qui dit " Achetez maintenant; payez plus tard ". Parler de prudence, de discernement et de discipline dans une société basée sur la consommation est un peu comme nager à contre courant.
Un nouveau véhicule " SUV " ou un téléviseur géant, cette maison plus spacieuse ou cette merveilleuse opportunité d'affaires, toutes ces choses perdent leur attrait lorsqu'on devient esclave de ses dettes. La Bible nous offre des énoncés assez solides au sujet de l'argent. Je dirais même qu'elle nous parle plus de l'argent et de comment il nous affecte qu'elle nous parle de quoi que ce soit d'autre.
La Bible dit que l'argent et les biens matériels appartiennent en fait à Dieu. Il est le propriétaire et le distributeur de la vie et c'est lui qui possède tout et qui donne tout, incluant nos chèques de paie. Notre rôle, en tant qu'êtres humains au sein de la création, est de gérer le tout ou d'être de bons intendants des ressources qui appartiennent à Dieu. Nous avons la responsabilité de gérer les possessions de Dieu de telle manière qu'on puisse remarquer une différence positive en utilisant ce que nous avons reçu pour bénir d'autres personnes. Donner de l'argent, être généreux et utiliser les ressources de Dieu pour bénir d'autres personnes devrait être notre priorité #1. Pourtant, ce qui se produit plutôt, c'est que nous oublions la discipline, la prudence et le discernement et nous devenons de bons consommateurs plutôt que de bons intendants. Nous devenons excellents pour ce qui est d'acheter grâce au crédit instantané pour satisfaire nos désirs égoïstes.
Nous sommes alors accablés par une dette énorme qui exige une si grande partie de nos revenus que nous ne pouvons donner pour des besoins qui sont vraiment importants. En fait, il n'est pas sage d'agir ainsi et ce n'est pas ce que Dieu désire que nous fassions. Il sait combien nous pouvons avoir honte lorsque nous ne pouvons pratiquer la générosité. Il sait à quel point il est futile de rechercher l'argent à des fins égoïstes. Ecclésiaste 2.1-11 nous dit :
" Tout ce que mes yeux ont réclamé, je ne les ai pas privés; je n'ai refusé aucune joie à mon cœur; car mon cœur se réjouissait de tout mon travail; et c'est la part qui m'est revenue de tout ce travail. Puis, j'ai envisagé tous les ouvrages que mes mains avaient faits, et la peine que j'avais prise à les faire; et voici que tout est vanité et poursuite du vent, il n'en reste rien sous le soleil. "
La " recette " de la discipline, du discernement et de la prudence fonctionne dans chaque domaine de la vie, qu'il s'agisse de votre emploi du temps, de vos amitiés et relations, ou de vos tâches journalières. Si vous relevez le défi de suivre cette " recette " pour une courte période de temps, je suis persuadé que vous en tirerez un profit énorme.
Pouvez-vous imaginer un instant ce que cette " recette " pourrait apporter à votre vie spirituelle? Imaginez l'effet que pourraient avoir certains choix minimes mais significatifs faits avec discipline pour faire grandir votre âme. Qu'arriverait-il si vous preniez seulement 30 minutes à chaque matin (ou en tout autre temps) pour explorer, investir et développer votre esprit? Vous pourriez apprendre à louer le Seigneur, vous pourriez étudier la Parole de Dieu, ou vous pourriez même vous asseoir et laisser Dieu prendre une plus grande place dans votre esprit, dans votre cœur et dans votre vie. Une petite routine spirituelle quotidienne de trente minutes qui mettrait l'emphase sur la discipline, le discernement et la prudence, si elle s'étale sur un an, peut faire une différence qui aurait une durée éternelle.
Dans une certaine région de la Malaisie, on cultive une certaine sorte de bambou qui a une très grande valeur. Ceux qui cultivent ce bambou sont au courant de la sagesse, de la patience et de la discipline qui sont nécessaires pour produire les résultats désirés. Durant la première année, ils plantent les graines, ils les arrosent et fertilisent le sol.
Durant la première année, rien de visible ne se produit. Durant toute la deuxième année, ils continuent d'arroser et de fertiliser soigneusement mais rien ne semble se produire non plus. Durant la troisième année, d'autre eau et d'autres fertilisants sont nécessaires mais, encore une fois, sans résultat visible. Il n'y a absolument aucune évidence visible que trois années de travail aient pu produire quelque résultat. La quatrième année arrive et ils doivent toujours arroser et fertiliser le sol en utilisant les bonnes quantités et aux bons moments. Vous avez deviné juste; toujours rien! Durant la cinquième année, les cultivateurs arrosent et fertilisent avec diligence. Et, soudainement, voilà que le bambou grandit et s'élève à 90 pieds en trente jours! Il ne s'agit pas de 9 pouces en trente jours, ni de 9 pieds en trente jours, mais bien de 90 pieds en trente jours! Le bambou passe de zéro à la hauteur d'un édifice de neuf étages… en trente jours. Voilà ce qui se produit si on fait de petits pas d'obéissance, de petites actions de discipline et de petits pas de foi. Ces petits pas produisent des résultats ahurissants avec le temps.

On éprouve un grand regret dans la vie si on reste sur la même rue et qu'on essaie d'éviter les mêmes flaques de boue. Mais on est récompensé grandement si on marche sur un sentier complètement différent en se servant de son discernement. Proverbes 4.18, 25-27 nous dit :
" Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante dont l'éclat va croissant jusqu'au plein jour. "
" Que tes yeux regardent en face, et que tes paupières se dirigent droit devant toi. Aplanis la route par où tu passes, et que toutes tes voies soient bien assurées. Ne dévie ni à droite, ni à gauche, écarte ton pied tu mal. "

…Et les bénédictions pleuvront sur toi.

Le révérend Dean Angell est pasteur senior à l'Église méthodiste libre Lakeview, à Saskatoon, SK. <>

Emmenons Jésus avec nous dans la rue

L'été dernier, je suis allé en mission. En fait, toute notre famille a participé à cette expédition. Nous avons préparé des provisions, nous avons chargé le tout dans notre véhicule familial et nous avons voyagé 10 minutes pour nous rendre… au centre-ville de Tillsonburg! J'ai bien dit le centre-ville de Tillsonburg. Nos provisions comprenaient des boissons gazeuses froides, des pamphlets et des bibles en espagnol ainsi que nos plus beaux sourires. Dans les parkings, les centres commerciaux, et sur la rue principale, nous avons partagé la Bonne Nouvelle avec des travailleurs saisonniers mexicains qui élisent domicile dans cette région pendant trois ou quatre mois, à chaque année.

Grâce à ce projet destiné aux personnes parlant espagnol du Sud-Ouest de l'Ontario, nous avons rejoint environ 18,000 travailleurs saisonniers qui vivent durant une partie de l'année de Simcoe à Windsor, au Sud de la route 401. L'été dernier, nous avons travaillé en partenariat avec la famille Gurrola de Mexico. Victor, Chayito, Karla, Ale et Dani Gurrola ont séjourné en Ontario pendant trois semaines. Victor est un gérant de banque à Mexico et il est aussi un évangéliste oint par le Seigneur. Ils ont passé trois weekends à Tillsonburg, accompagnés par Lloyd et Barb Peterson de Wilkesport. Les vendredis, dans l'après-midi et la soirée, lorsque les travailleurs venaient en ville pour faire leurs achats, nous formions des équipes pour couvrir la ville. Les boissons gazeuses ont attiré de nombreuses personnes. Victor commençait une conversation en espagnol et demandait aux mexicains de quelle partie du Mexique ils venaient. Ils parlait ensuite de " chez-nous " et enchaînait en parlant de l'espoir offert par Christ. Des groupes comprenant parfois jusqu'à dix personnes se rassemblaient pour écouter la Bonne Nouvelle. Plusieurs d'entre eux acceptaient des tracts et certains d'entre eux acceptaient même une Bible.


Durant ces six semaines d'évangélisation, environ 50 travailleurs saisonniers ont entrepris une relation personnelle avec Jésus-Christ. Dieu soit loué! Beaucoup de personnes sont revenues les semaines suivantes et ont posé d'autres questions au sujet de Jésus.


Après le départ de la famille Gurrola pour Mexico, d'autres personnes de la congrégation de Sarnia sont venues les vendredis pour nous aider.


Une de ces rencontres m'est restée en mémoire. Lors d'une de ces initiatives dans un centre commercial, nous avons rencontré un homme qui représentait un culte et distribuait de la littérature espagnole. J'ai parlé à un homme qui venait d'accepter un de ces magazines et, grâce à mon espagnol pitoyable et l'aide de Chayito qui ne parlait pas beaucoup l'anglais, nous avons dit à cet homme que la vérité qu'il recherchait se trouvait dans la Bible et non dans le magazine qu'il avait reçu. Nous lui avons offert une Bible en espagnol et nous avons prié avec lui. Nous l'avons revu environ une heure après. Il était avec des amis et leur lisait la Bible. Il nous a lancé un énorme sourire qui traduisait la joie qui remplissait son coeur. Nous l'avons revu une semaine plus tard. Il s'est souvenu de nous et nous a serré la main vigoureusement. Je me demande quelle influence il aura, au Mexique, lorsqu'il retournera vers sa famille et ses amis.


Nous avons aussi eu l'opportunité de rencontrer une congrégation parlant espagnol à Aylmer et un Pasteur de deux églises espagnoles à London. Au fait, saviez-vous qu'il y a dix églises espagnoles à London?


Si de bonnes choses se sont produites à Tillsonburg l'été dernier, nous nous attendons à des choses plus grandes encore l'année prochaine. Notre liste de souhaits comprend : un endroit bien en vue sur la rue principale où nous pourrons offrir l'accès au téléphone pour permettre aux travailleurs de faire des appels dans un minimum d'intimité, des vidéos en espagnol pour partager l'Évangile, des leçons d'anglais pour ceux qui veulent apprendre cette langue afin de pouvoir mieux communiquer au travail, des études bibliques, et des personnes parlant espagnol pour partager la Bonne Nouvelle.


Comment pouvez-vous nous aider?
Prier pour que les bonnes personnes viennent à Tillsonburgh et dans cette région l'été prochain pour partager l'Évangile durant les mois d'août à octobre.

Prier afin que nous trouvions un endroit très visible sur la rue principale.

Prier afin que nous puissions ouvrir cet endroit avec vitrine. Envoyer des dons afin d'aider à réaliser ces projets. (Cette initiative espagnole est un projet approuvé par la conférence.)

Prier pour que tous les travailleurs saisonniers transmettent la Bonne Nouvelle de Jésus lorsqu'ils retourneront chez-eux.

Prier afin que ce qui a débuté dans le Sud-Ouest de l'Ontario continue.

Il se peut que Dieu touche votre cœur afin que vous veniez à Tillsonburgh l'été prochain pour exercer un ministère dans ce champ de mission qui est à notre portée.

Veuillez communiquer avec le révérend Doug Dawson, pasteur à l'Église méthodiste libre de Tillsonburgh.

Révérend Doug Dawson, pasteur senior, Église méthodiste libre de Tillsonburg

Six questions pour les leaders

Dieu nous a donné la vision de voir des congrégations saines à la portée de tous les Canadiens et au-delà. Il est certain que pour voir cela se produire nous devons avoir des dirigeants sains qui dirigent l'église avec un discernement spirituel et des aptitudes qui sont synchronisés avec ce que le Saint-Esprit est en train d'accomplir. Mais, où trouverons-nous les principes de leadership qui nous aideront à continuer d'avancer vers la santé en tant qu'églises et en tant que dirigeants?

On a suggéré que si nous voulons comprendre comment Dieu travaille à créer et perpétuer la vie, nous devrions penser de façon organique et observer des principes qui sont de nature évidente. Considérez donc les six observations suivantes accompagnées de six questions… particulièrement si vous dirigez un ministère.


Les parties des organismes sains sont interdépendantes. La Bible est claire à ce sujet. L'Église devrait se voir comme étant un corps et observer comment les parties individuelles sont intégrées dans un système complet pour constituer un corps capable d'accomplir beaucoup plus qu'une seule partie ne le pourrait. Chaque personne est importante. Par contre, si une personne travaille seule, son impact est limité.

Question: De quelle manière le ministère que vous dirigez s'intègre-t-il dans le plan global de Dieu pour votre église et votre communauté?


Les organismes qui sont sains se multiplient. Un organisme ne continue pas de grandir sans jamais s'arrêter mais il reproduit une forme de " croissance " qui s'auto-multiplie. Un arbre, par exemple, ne fait pas que grandir; il sème des graines qui, à leur tour, produisent d'autres arbres qui formeront éventuellement un verger. C'est un peu ce que les Écritures nous démontrent lorsqu'elles utilisent la famille comme métaphore pour l'église. Les enfants naissent au sein d'une famille qui leur sert d'endroit sécuritaire et de soutien pour grandir et devenir matures. Par contre, si certains de ces enfants ne deviennent pas éventuellement matures et ne produisent pas leur propre famille, cette partie de la race humaine s'éteindra.

Question: De quelle manière le ministère que vous dirigez planifie-t-il de se reproduire pour édifier la famille de Dieu? (Ex. : des petits groupes qui donnent naissance à d'autres petits groupes, des congrégations qui implantent d'autres congrégations, des leaders qui surgissent et servent de mentors à de nouveaux leaders, etc.)


Les organismes sains sont capables de transformer l'énergie, même s'il s'agit d'énergie négative. A travers les âges, le Seigneur a utilisé la persécution et les crises pour faire avancer son œuvre. Les crises, tout comme des virus, attaquent le corps. Et si le corps l'ignore, ou pire encore, si le corps adhère à cette énergie hostile, il sera affaibli et pourra éventuellement être détruit. Par contre, si on fait face à ces crises avec un courage pieux et une foi confiante, elles peuvent fortifier le corps. La prière se fait plus intense. Les gens secouent leur indifférence léthargique. La crise est surmontée grâce à une réaction unifiée du corps.

Question: De quelle manière le ministère que vous dirigez réagit-il face aux crises?


Les organismes sains ont des systèmes qui servent à les soutenir. Les arbres produisent des feuilles pour qu'elles fassent le travail de photosynthèse. Lorsque les feuilles tombent de l'arbre, elles ne deviennent pas des rebuts. Si on laisse la nature accomplir son processus, elles pourrissent et deviennent de l'humus qui produit des nutriments nécessaires à la croissance future de l'arbre.

Conduire un ministère nécessite déjà beaucoup d'énergie. Qu'arrivera-t-il, toutefois, si chacun des leaders, alors qui dirige, investit de l'énergie dans une autre personne qui veut apprendre à conduire et qu'il lui offre des opportunités d'apprendre à diriger en observant et en accomplissant des choses. Lorsque le projet est terminé et le travail accompli, ce qui est plus important encore, c'est qu'un leader de plus sera sur la voie de la compétence. Le seul fait de continuer de cette façon permettra que tout un groupe de leaders soit formé pour soutenir et développer le ministère dans l'avenir.


Question: Pendant que vous exercez un ministère, y a-t-il quelqu'un, à vos côtés, qui est en train de développer des compétences spirituelles de leader?


Les organismes sains profitent des relations symbiotiques. Un oiseau minuscule, appelé " oxpecker ", réside au sein des animaux sauvages en Afrique. Parce qu'il enlève les tiques du corps des grands animaux comme les antilopes ou les zèbres, ce petit oiseau en tire son épicerie tout en protégeant les grands animaux des insectes qui sucent leur sang.

Il s'agit là d'un exemple de symbiose qui est défini comme " une vie intime partagée par deux organismes différents dans une relation qui leur est mutuellement bénéfique ". Divers dons spirituels et divers ministères peuvent exister dans une indifférence mutuelle ou sous une forme de compétition qui cause des conflits. Il est toutefois bien mieux si le plan du Créateur concernant l'interdépendance symbiotique est pratiquée.


Question: Le ministère que vous dirigez est-il en compétition avec d'autres ou êtes-vous intentionnellement à la recherche de moyens pour construire des relations " sans gagnant ni perdant " qui soient mutuellement bénéfiques avec d'autres ministères qui ont des buts et objectifs très différents de ceux de votre ministère?


Les organismes sains produisent des fruits. Cette observation peut ressembler singulièrement au principe de multiplication mentionné plus haut, mais retournons d'abord à la pommeraie. Chaque arbre sain se multiplie en même temps qu'il accomplit le dessein de son Créateur en produisant une récolte de pommes. S'il ne produit pas de pommes, étant donné que ce sont les pommes qui portent les graines qui deviendront de futurs arbres, les pommiers ne pourront se multiplier. Parfois, des ministères sont créés, mais après quelque temps, ils deviennent de moins en moins productifs pour diverses raisons. Il peut s'agir de changements dans un domaine du ministère, d'une perte de leadership, du manque de passion ou de vision, etc. Si un ministère diminue en productivité, il n'y a aucune possibilité de multiplication. Un émondage suscitera parfois un regain de vigueur mais il se pourrait qu'on doive mettre le projet au rancart.

Question: Le ministère que vous dirigez produit-il toujours les fruits pour lesquels il a été créé?


Les lecteurs avertis comprendront que j'ai voulu attirer leur attention sur les "Six principes biotiques identifiés par Christian Schwarz dans son livre "Le développement naturel de l'église". Je trouve qu'il a eu des idées vraiment formidables. Si nous gardons ces idées en tête, elles nous aideront à nous poser les bonnes questions alors que nous travaillerons ensemble pour développer des congrégations saines au Canada et ailleurs dans le monde sous la direction de leaders sains, spirituels et compétents. Je vous encourage à penser à ces six principes et à vous poser ces questions concernant les ministères que vous dirigez.

Le révérend Keith Elford est l'évêque de l'Église méthodiste libre au Canada.